samedi 30 mai 2015

Le Coin des Artistes... Licols EtholoChic - Esquisse.

Cette semaine, dans le "Coin des Artistes", nous rencontrons Esquisse avec un concept original! Dans cet interview, elle nous présente son travail qui a vraiment de quoi nous impressionner! Rédactrement votre!



Présentes nous ce que tu fais?
 
Pour l'instant, des licols EtholoChic, c'est-à-dire des licols dits "éthologiques" en drisse marine de 6mm, sur lesquels je couds des tissages de perles japonaises. Le résultat est très fin et délicat et c'est une chouette alternative aux licols de présentation ou de "Show", qui ne vont en général qu'aux pur-sang arabes. Les miens vont à toutes les têtes, et même si on ne pratique pas l'équitation éthologique on peut tout à fait l'utiliser pour les séances photo, les concours de modèle et allures etc. Pour les occasions spéciales, quoi!


D'où-t'es venu l'idée?
 
Ça me travaillait depuis très longtemps, j'avais envie d'apprendre à faire quelque chose de nouveau et comme j'ai toujours bien aimé fabriquer des choses avec mes dix petits doigts, j'ai réfléchi à la manière la plus originale possible de mettre en place mon projet. J'ai commencé par fabriquer des licols de Show, mais le marché artisanal étant déjà bien complet dans ce domaine, il m'a fallu un peu de temps, d'essais et de travail pour réaliser qu'il état possible de fabriquer des licols chics et qu'on ne voit nulle part ailleurs, sans utiliser de cuir puisque je n'ai pas les compétences nécessaires pour le travailler.


Combien de temps passes-tu en général par licol, et quelles techniques utilises-tu? 
 
Chaque licol demande environ deux jours de travail complet. La partie la plus longue et technique étant l'assemblage des perles avec le tissage peyote, vu que chaque perle est jointe aux autres avec une aiguille et un fil, donc sans métier à perles. Et comme il y a plusieurs centaines de perles sur une muserolle, ça demande des heures et des heures de tissage. A ça doit s'ajouter la confection du licol, la couture des tissages sur la drisse, le travail de préparation aussi avec les essais de couleurs, les modèles etc.


Fais-tu le licol de manière intégrale?
 
Oui, je fais les licols moi-même, chacun demande à peu près 3/4 d'heure de travail. Je les fais "à ma sauce" par contre, en essayant d'allier le côté pratique, confortable et esthétique. N'étant pas une grande puriste de tous les discours sur les effets du licol éthologique et l'importance du volume des noeuds, j'ai préféré opter pour des noeuds plats, plus jolis, et surtout plus confortables. Je pense qu'il n'est pas indispensable d'imposer une pression constante avec des noeuds croisés qui, alourdis par le noeud fiador, la longe etc, sont en contact permanent avec des zones très sensibles. Avec des noeuds plats, il n'y a pas de point de pression tant que le cheval ne tire pas.


 
Quel a été ton parcours équestre?
 
Houlà, vaste sujet! Mon parcours a été très varié, on a presque toujours eu des chevaux à la maison. A mes 18 ans je suis partie travailler dans une écurie de pur-sang arabes de show, pour ensuite devenir groom dans des élevages et centres d'entraînement un peu partout, en France, en Belgique, en Angleterre. Ça forge l'expérience et le caractère! Mais un accident du travail a tout changé, travailler dans les chevaux c'est fini pour moi! Je tente donc ma reconversion dans le dessin tout en m'occupant de mes propres chevaux à la maison, et finalement ça me convient très bien comme ça!


Je suis bien informée, et je sais que tu fais aussi du dessin... As-tu continué cette activité à côté?
 
Je pensais pouvoir conjuguer les deux, mais je suis en train de me rendre compte que c'est difficile! Donc depuis quelques semaines je me consacre uniquement aux licols et aux futurs produits. =D


Où te-vois tu dans dix ans?
 
Question très difficile pour moi... mais allez, freestyle, si tout se passe sans encombres, je me vois bien continuer et en faire mon métier, travailler main dans la main avec mon associée et aller distribuer quelques câlins et friandises à mes chevaux au pré entre deux commandes de licols... le pied!


Un mot pour tes fans?
 
Fans je ne sais pas, mais je vois que mes créations commencent petit à petit à faire parler d'elles... Et tout ce que je peux dire aux gens intéressés, curieux, à tous ceux qui prennent le temps d'en parler autour d'eux, de me poser des questions, de complimenter mes réalisations... c'est un énorme "Merci!" Ils m'encouragent chaque jour dans ma démarche, et me font penser qu'après des années de galère j'ai peut-être enfin trouvé ma voie.

Esquisse



samedi 23 mai 2015

Des Sabots à Travers le Monde... Australie - Voltaire.

Chers lecteurs, voici donc une nouvelle rubrique que nous espérons vous apprécierez! Elle a pour but de nous faire rêver (... ou pas!). Avec "Les Sabots d'1Cheval à Travers le Monde", vous découvrirez de nouvelles cultures grâce aux forumeurs chanceux qui se sont expatriés. Nous espérons ainsi pouvoir faire le tour de la planète! Cette semaine, nous rencontrons donc Voltaire qui a la chance d'habiter en Australie. Rédactrement votre, SBR.


Dans quel pays habites-tu ? Depuis combien de temps ? Comment en es-tu venue à t’expatrier ?

J’habite en Australie depuis 2012. Je travaille dans la recherche biomédicale, et j’ai déménagé à Brisbane pour un boulot dans un institut de recherche. 

Quelles sont les races locales ?
 
La race locale la plus répandue est l’Australian Stock Horse. Ils descendent d’un mélange de races amenées en Australie par les colons, comme le Thoroughbred (pur-sang), le cheval arabe ou encore le poney welsh. Sélectionné pour sa force, sa rusticité et son endurance, il est à l’origine un cheval de travail pour le bétail. Un peu plus léger aujourd’hui et utilisé également comme cheval de loisir et de compétition, c’est un cheval polyvalent, souple et au pied sur.


Mon cheval Darcy, Australian Stock Horse

Quels sont les évènements équestres importants là où tu habites ?

Dans l’état du Queensland, il y a des rodéos quasiment tous les weekends, avec travail du bétail et l’épreuve reine du barrel racing.
L’industrie des courses est également très présente. Tous les ans, tout le pays s’arrête pour célébrer la Melbourne Cup. Tout le monde parie quelques dollars et se retrouve au travail devant une télévision pour regarder la course. Deux chevaux sont décédés juste après la course l’an dernier, ce qui a suscité une vague d’indignation dans les médias.

Tous les ans se tient également à Brisbane une grande foire agricole (Ekka Days) où tous les éleveurs de l’état viennent présenter la race qu’ils élèvent. Les plus populaires sont les éleveurs de draught horses, descendants des chevaux de traits qui tiraient les chariots chargés de ballots de laine. L’Australian Draught Horse est un croisement de Clydesdale, percheron, shire et Suffolk horse. 




Parle-nous un peu de ton cursus équestre !

Je monte depuis que je suis toute petite! Après une petite dizaine d’année en centre équestre, j’ai emmené mes chevaux en pension et j’ai commencé à monter davantage en extérieur. 

Il y a quelques années, j’ai travaillé comme guide de randonnée à cheval dans des ranchs en Californie pendant quelques mois, et en Nouvelle Zélande pendant un an. 

Ici en Australie, j’ai pris un cheval en pension sur une immense propriété avec environ 150 chevaux et des vaches. Je fais essentiellement de la randonnée, dans le bush et les rain forests. C’est un décor magnifique et plein de surprises: plein de lacs où aller se baigner avec les chevaux, des vignobles accessibles à cheval, des kangourous et wallabies toujours au rendez-vous, et parfois d’autres bestioles moins sympathiques! Récemment un énorme python s’est décidé à traverser le sentier juste devant les sabots de nos chevaux!


Quelles sont les différences que tu constates par rapport à la France ? (Niveau soins, élevage, types de chevaux, disciplines, etc…)

La pratique de l’équitation se fait surtout à l’extérieur, beaucoup de randonnées, d’endurance et de western. Il y a un peu moins de centres équestres “académiques”, et ils sont assez chers. Par conséquent, il y a surtout des chevaux adaptés à tenir de longues heures sous la chaleur (Australian Stock Horse, chevaux arabes, croisements rustiques). L’endurance, le travail du bétail, la randonnée et le barrel sont rois!

Niveau soins, les pratiques sont assez similaires, mais la bobologie diffère en raison du climat chaud et humide: plaies parfois longues à guérir, gale de boue, beaucoup de mouches, et dangers de la faune et flore locale.

Je monte en selle stock australienne. Entre la selle western et la selle de randonnée, elle est assez haute et creuse, avec de long quartiers, deux taquets à l’avant, et parfois avec une corne sur le pommeau.

Darcy en selle stock australienne

Quels sont les avantages d’un tel pays? 

Avant tout je dirai la qualité de vie!

Il y a du soleil, les gens sont relax, les plages sont infinies, et le pays est tellement grand qu’il y a toujours un nouvel endroit à explorer. A cheval, c’est la garantie de galops interminables, de chemins escarpes et de tempêtes sur les montagnes. 

Mon prochain projet? Suivre une formation de Jillaroo (cow girl à l’australienne) pour apprendre à mener le bétail.

D’ici là, venez nous rendre visite, promis on vous emmène en balade!

 Voltaire

samedi 16 mai 2015

La Bibliothèque du Cavalier... L'Herbier de St Georges - Kefiretlome.




L’Herbier de St Georges
Guide des plantes toxiques pour les équidés
De Jean-Michel Millecamps
Aux éditions La Tanière
ISBN 9782950239914 – Prix public 20 € - 132 pages

Jean-Michel Millecamps est un chef d’entreprise équestre, spécialiste de l’équitation dite d’extérieur. Il est également directeur de publication du magazine « Randonner à cheval ». De nombreuses manifestations ont été organisées à son initiative, comme le Tour de France équestre des Parcs Naturels mais surtout, il est un grand randonneur, avec plus de 80000 km à cheval en France et en Europe.

Il a choisi il y a quelques années de créer un guide à l’usage des cavaliers, randonneurs ou non, afin de les aider à reconnaître les plantes dangereuses pour nos chevaux, que l’on peut rencontrer au détour d’une balade, ou au fond d’un pré… 

De nombreuses photos, et descriptifs, permettent d’aider à l’identification de ces plantes si dangereuses.

Ce guide n’est pas une liste exhaustive, tant il est difficile d’établir une liste complète de toutes les plantes toxiques pour les équidés, ces végétaux étant nombreux, et différents d’une région à une autre. 

Cependant, son format pratique et sa présentation avec sa reliure spiralée en font un ouvrage indispensable, outil de référence pour les cavaliers et propriétaires soucieux de la qualité de vie de leurs chevaux. Le format (12 x 18 cm) permet de le glisser facilement dans une poche ou dans les sacoches, il possède une couverture de protection plastifiée, et ses pages sont vernissées, lui permettant de mieux résister à la vie de bourlingueur qu’il ne manquera pas de vivre.

Kefiretlome



samedi 9 mai 2015

Pour les Nuls... Les Plantes Toxiques, II - Cyberds.

[ Voici donc la seconde partie de ce spécial "Pour les Nuls" sur les plantes toxiques! Vous en trouverez le premier épisode dans la précédente Gazette, disponible directement sur le site d'1Cheval grâce au lien suivant: http://www.1cheval.com/gazette/ ]

Plantes toxiques en principe non-mortelles:


GLAND DE CHENE:
(Quercus pedunculata / petraea)
 Le fruit du chêne, peut se trouver en grande quantité dans les bois en automne. Les glands verts contiennent davantage de produits toxiques. Les troubles surviennent généralement après plusieurs semaines de consommation régulière. Ils contiennent des tanins qui provoquent des troubles digestifs: coliques violentes, diarrhée… Le Mal de Brou correspond à l'ingestion de jeunes pousses de chêne au printemps et donne les mêmes troubles. La mort survient parfois en cas d'ingestion massive.






RHODODENDRON:
(Rhododendron ferrugineum
Plante à fleurs décoratives. Les équidés n'en raffolent pas en situation normale. Elle provoque des troubles digestifs, locomoteurs et respiratoires. La plante sèche est moins toxique.





THUYA (Cèdres de l'Ouest):
Très commun dans nos haies, il peut causer des coliques graves en cas d'ingestion massive.








 FOUGERE AIGLE:
(Pteridium aquilinum)
 Cette une fougère rencontrée sur les sols siliceux, surtout présente en lisière des forêts ou des clairières.
Les chevaux ne la consomment que faute de mieux bien que certains en soient friands naturellement, à la fin de l'été.
Toutes les parties de la plante sont toxiques, qu'elle soit fraîche ou sèche. C'est l'ingestion régulière de la plante qui est toxique (sur 15 à 30 jours). Les troubles sont principalement nerveux: faiblesse, tremblements musculaires, spasmes, convulsions… Le risque de mortalité est important.
Un traitement à base de vitamine B1 peut être tenté chez le cheval.

VIPERINE FAUX-PLANTAIN:
La vipérine (Echium vulgare) est une plante bisannuelle acclimatée qu'on trouve dans les champs et les terrains vagues méditerranéens.
Cette espèce contient plusieurs alcaloïdes de type pyrrolizidine dont l'échimidine, l'échiumine et l'héliotrine; elle a tué des chevaux et provoqué des dommages au foie de moutons en Australie (Cooper and Johnson 1984, Cheeke 1989).
Une consommation chronique peut provoquer la maladie veino-occlusive du foie (syndrome de Budd-Chiari) accompagnée d'une thrombose de la veine hépatique menant à la cirrhose. La vipérine à feuilles de plantain (Echium lycopsis), dont il est question ci-dessus, contient des substances qui peuvent avoir ces effets. Aucun auteur ne fait état d'empoisonnements de ce type dus à la vipérine, mais cette plante contient peut-être des alcaloïdes de type pyrrolizidine (Cheeke 1989). Il convient donc d'être prudent et on ne devrait pas consommer cette plante.

HOUX:
(Ilex aquifolium)
 Ses drupes sont émétiques et purgatives, elles étaient autrefois utilisées pour ces effets. Le feuillage frais ou séché, était employé dans les pharmacopées traditionnelles pour ses propriétés diurétiques et fébrifuges, pour calmer les toux, les crises de goutte et l'arthrite.
Le feuillage, l'écorce et les drupes contiennent un alcaloïde, la théobromine (substance proche de la caféine) qui selon le dosage peut être toxique pour les chevaux et les animaux domestiques, agissant sur le système nerveux.

PRELE:
(Equisetum arvense / palustre)
Elle contamine essentiellement le fourrage. L'apparition des troubles survient après 1 à 2 semaines d'ingestion quotidienne.
Des cas d'intoxication ont été rapportés chez des chevaux qui avaient mangé un fourrage contenant plus de 20% de tiges fertiles de prêle des champs. Cette intoxication cause des désordres de coordination et de l'instabilité. Comme elle contient beaucoup de vitamine C, cette prêle a été utilisée comme médicament contre la tuberculose.
Les symptômes qui rappellent ceux causés par la fougère-aigle sont des troubles de l'équilibre et de la démarche, une urine éventuellement foncée, puis la mort. Un traitement à base de vitamine B1 donne souvent des résultats.



BRYONE DIOIQUE:
(Bryonia dioica
 La bryone est une plante herbacée vivace par sa racine, de la famille des Cucurbitacées. C'est une plante grimpante des haies, aux baies rouges et noires. Sa racine charnue est amylacée et fortement purgative. La bryone provoque des troubles digestifs si le cheval en a avalé en petite quantité, et des troubles nerveux si c’est en grande quantité.













 
PORCELLE ENRACINEE:  
(Hypochoeris radicata L.)
Dite aussi « pissenlit toxique ». Plante généralement pas consommée par les chevaux, sauf en cas de canicule et de raréfaction de l'herbage.
Effet: Provoque une atteinte du système nerveux central, des tremblements et un désordre de la locomotion proche du harper.





ANEMONE SYLVIE:
(Anemone nemorosa)
Alcaloïde dont surtout les racines sont toxiques dès 500gr.
Provoque une paralysie du pharynx, des diarrhées et de l'anurie.

BOUTON D'OR, ou RENONCULE ACRE, ou BASSINET D'OR:
(Ranunculus acris)  
N'est dangereuse qu'en cas d'ingestion massive. N'est d'ailleurs pas appréciée des chevaux. Perd sa toxicité une fois séchée.





LIERRE TERRESTRE:
(Glechoma hederacea
Colique, fièvre, insuffisance cardiaque: les symptômes apparaissent au bout d’une semaine. 











GRAINES DE LIN:
(Linum usitatissimum L.)
C’est la graine qui est toxique. Cette toxicité disparaît lorsque la graine est chauffée, ce qui est le cas lorsqu’on fabrique de l’huile et des tourteaux. Incoordination, tube digestif silencieux, diarrhée, expiration prolongée.



COLZA:
(Brassica napus
La plante mais surtout les tourteaux sont toxiques: hyper salivation, toux sèche, urine foncée.




RUMEX, ou PATIENCE SAUVAGE:
(Rumex obtusifolius)  
Toxique mais à très haute dose seulement.

Ces plantes peuvent se révéler toxiques car elles contiennent de l'acide oxalique, de l'anthraquinone et des flavoglycosides. L'action cumulée de ces produits peut provoquer des troubles du système cardiovasculaire, du système nerveux et du tractus intestinal. Cependant, ce sont ces alcaloïdes qui confèrent, à petites doses, de nombreuses vertus médicinales aux rumex qui auraient des actions diurétique, purgative et astringente.






AIL et OIGNON:
(Allium sativum et Allium cepa)
En raison de l'allicine qu'ils contiennent  sont également toxiques mais à dose très importante seulement. 








Cyberds


A suivre: suite et fin de ce spécial "Pour les Nuls" sur les plantes toxiques, accompagné d'un "Bibliothèque du Cavalier" sur le sujet!