PLANTES TOXIQUES POTENTIELLEMENT MORTELLES (PARTIE B)
EUPHORBES:
Il existe environ 2 300 espèces d'euphorbes, certaines tropicales et
très différentes des euphorbes européennes par leur aspect général
(quelques-unes ont même la forme de cactus). Leur principal point commun
est leur latex, liquide blanc qui apparaît à la cassure et qui est très
toxique en raison de l'euphorbone qu'il contient. Il provoque des
irritations de la peau et est dangereux pour les yeux. La toxicité est
également valable pour les graines, utilisées autrefois comme purgatif.
Mortelles à partir de 50 g .
TROENE:
(Ligustrum)
Les botanistes en comptent environ 50 espèces, dont 25 environ vivent en Europe, Asie, et Australie.
Les feuilles contiennent de la ligustrine qui provoque une faiblesse du
train postérieur. Cette plante est mortelle pour les chevaux, la mort
survient quelques heures après l'ingestion. Il n'existe aucun antidote.
MERCURIALE:
Normalement les chevaux ne mangent pas cette plante très toxique .
Elle provoque une atteinte du sang (destruction des globules rouges) et
des troubles digestifs. Sa toxicité est maximale à la fin de l'été et
rend l'urine foncée et les muqueuses jaunes.
ROBINIER-FAUX ACACIA:
L'arbre contient de la robine (dans l'écorce) et de la robinine
(feuilles et graines), des lectines toxiques pour l'homme et les
animaux. Il contient également de la phasine.
La phytotoxine est surtout très concentrée dans l’écorce, dont la dose mortelle commence à 150 g .
HELLEBORE:
Mortelle à partir de 60 g.
JUSQUIAME:
Cette plante est toxique, contenant divers alcaloïdes tels que
l'atropine, l'hyoscyamine et la scopolamine. Elle est cependant moins
dangereuses que le datura ou la belladone, qui contiennent les mêmes
alcaloïdes mais en plus grandes proportions.
LAURIER-CERISE:
C'est un arbuste fréquemment planté en haies, appréciant les climats
doux (côtes méditerranéenne et atlantique notamment). Il est aussi
appelé laurier-amande ou laurier-palme. Ses feuilles, riches en acide
prussique, dégagent des émanations toxiques et ne permettent pas leur
utilisation en tant que condiment.
Cette plante fait partie des
nombreuses plantes appelées lauriers en raison de l'aspect de leurs
feuilles, elliptiques, coriaces et brillantes. Originaire d'Arménie, il
n'a pourtant rien à voir avec le genre Laurus, puisqu'il appartient à la
famille des Rosacées et au genre Prunus. Autres noms, utilisés parfois
selon les variétés plantées : laurier de Trébizonde, laurier-amande,
laurier du Caucase. On parle de "Laurière" pour un bosquet de ces
arbres.
Les entomologistes utilisent parfois une feuille de
laurier-cerise pour tuer "proprement" un papillon. Ils mettent le
papillon et une ou deux feuilles de laurier-cerise dans un bocal fermé.
En quelques heures, le papillon est empoisonné par les émanations
toxiques des feuilles.
L'ensemble de la plante est toxique pour l'homme et les animaux. La dose mortelle est à partir de 400 g.
LAURIER TIN (VIORNE):
(Viburnum
tinus L. / Viorne tin) On rencontre parfois l'orthographe
«laurier-thym», ce qui est une erreur, cette plante n'ayant aucun
rapport avec le thym.
Cette herbe contient des alcaloïdes qui ont mené,
après ingestion chez chevaux, bovins et ruminants et certains mammifères
(comme l’homme) à de très graves empoisonnements du foie, menant
souvent à la mort. En état séché le poison reste actif mais n’est plus
reconnu par les animaux à son odeur. Les alcaloïdes se stockent dans le
foie, même sur de longues périodes et après ingestions répétés un
empoisonnement du foie est inévitable, souvent avec un résultat mortel.
- Parties toxiques : toute la plante surtout lors des premiers stades de végétation et lors de sècheresse,
- Principes actifs : plusieurs alcaloïdes à noyau pyrrolydizine dont les métabolites, produits dans le foie sont toxiques (sénecionine, rétrorsine et sénécionine...),
- Circonstances d'intoxication : lors de consommation de fourrages conservés (foin, ensilage) car même sec, il reste toxique,
- Toxicité : décrite surtout chez le cheval mais aussi chez les bovins, et l'homme (champs de blé contaminés par du séneçon); ovins moins concernés,
- Doses : létal pour un cheval à la dose de 3 à 5% PV (300g/j pendant 50 jours tue un cheval); intoxication chronique avec 50 à 100g pendant 6 à 8 semaines,
- Organe cible : foie,
- Symptômes : l'intoxication est le plus souvent chronique : latence et accumulation pendant 1 à 2 mois puis amaigrissement progressif, diminution d'appétit, constipation, muqueuses sub-ictériques à ictèriques, démarche chancelante, décubitus, fatigue intense et mort. Lors d'intoxication aiguë, on observe un ictère franc avec tachycardie et tachypnée, excitation alternant avec des périodes de prostration et évolution vers la mort en quelques heures à quelques jours,
- Productions animales : le lait devient toxique,
- Lésions : cirrhose hypertrophique avec mégalocytose, dégénérescence rénale, éventuellement ascite, inflammation gastro-duodénale avec ulcérations.
Traitement spécifique : Aucun, les lésions hépatiques sont irréversibles.
RICIN:
(Ricinus communis)
Facteur toxique : Ricine, phytotoxine sur les graines uniquement.
Effet : Entraine une violente action purgative, intoxication accidentelle par les tourteaux. Dose mortelle à 25/50 grammes .
(Brassica nigra et Sinapis
arvensis)
Les graines provoquent une gastro-entérite. Un liquide
abondant est sécrété par les naseaux et le cheval meurt par asphyxie.
GALEGA:
(Galega officinalis L.)
Encore toxique en foin. Coliques, œdème généralisé et mort en quelques heures.
Des cas d'intoxication ont été rapportés à partir de 40 grammes de plante sèche ingérée chez les chevaux.
Les symptômes sur le bétail sont assez caractéristiques: dyspnée,
jetage spumeux, asphyxie, puis la mort. Il y a encombrement pulmonaire,
la respiration est intense. Une fois l'animal dans cet état, la mort
survient dans la demi-heure.
SORGHO:
(Sorghum Vulgare)
Ce
sont les repousses, riches en acide cyanhydrique, qui sont toxiques:
salivation, yeux révulsés, convulsions. Mort en 1 heure.
VESCE:
(Vicia)
Contient de l’acide cyanhydrique, avec en plus des allergies et de la photosensibilisation.
Cyberds
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